Longtemps poussé par le gouvernement français, le gazole a été mis en lumière en France pendant de nombreuses années. Les moteurs diesel, très technologiques et constamment améliorés ces 30 dernières années, ont été au coeur des stratégies des constructeurs européens. Du fait d’un rendement supérieur aux moteurs essence de l’époque, en terme de performances et de consommation, ils se sont imposés petit à petit, grignotant les parts de marché des voitures à moteur essence jusqu’à en reléguer certaines au rang de raretés !
En 2012, le diesel se vendait dans 73% des cas pour les voitures neuves : le pari était gagné. Mais en 2016, l’affaire Volkswagen a donné la première alerte sur le diesel, tandis que les études prouvant la nocivité supérieure de ce carburant une fois brulé a peu à peu décrédibilisé celui qui était au top des ventes pendant de nombreuses années. En 2017, la balance a été inversée de manière historique : les ventes de voitures essence ont de peu supplanté les ventes de voitures diesel (47,6% contre 47,3% des ventes).
Pour l’année 2018, l’essence prend réellement le dessus sur le diesel qui est en train de passer un cap fatidique, en chutant sous les 40% des ventes de voitures neuves. Au premier semestre 2018, l’Europe tout entière enregistre une baisse de près de 20% des ventes de diesel. Les effets de vases communicants permettent à l’essence de progresser toujours plus, tandis que les hybrides et électriques continuent à fortement progresser. En sera-t-il de même pour l’année 2019 ? C’est en tout cas bien parti pour, l’érosion du diesel étant plus que jamais en marche.