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La voiture autonome, véhicule capable de fonctionner sans l’intervention de l’être humain est particulièrement médiatisée dans nos sociétés. Nombreuses sont les études effectuées sur le sujet. Certains les attendent impatiemment, d’autres, au contraire, en redoutent l’arrivée. En se développant sur le marché et dans la circulation, les voitures autonomes seront-elle susceptible de créer plus d’embouteillages ou au contraire d’en diminuer le nombre ?

La voiture autonome, une solution aux embouteillages ?

Un fonctionnement différent

La voiture autonome possède un fonctionnement différent d’une voiture non-assistée. Celle-ci conduira en fait moins vite qu’une voiture ordinaire. Elle démarre moins vite, et freine plus doucement.

Pourquoi?

Afin de diminuer au maximum le risque d’accident et consommer moins d’énergie. Dans une ville ne comportant que des voitures autonomes, le trafic serai alors ralenti.

Est-elle pour autant plus sécuritaire ? Pas si sûr.

De nos jours, 90% des accidents ayant lieu sur nos routes sont liés à une faute humaine. Les voitures autonomes avaient pour objectif de pallier à l’erreur humaine.

Pourtant, les accidents ayant eu lieu sur des prototypes de voitures autonomes nous démontrent le contraire. En mars dernier, deux accidents mortels sont survenus aux Etats-Unis à quelques mois d’intervalle. La personne au volant, n’ayant pas été sollicitée par la voiture pendant un long moment n’a pas su agir immédiatement sur les commandes lors de la présence du danger qui lui a été fatal.

Une congestion des villes accrue

Il est également prévu que la voiture autonome puisse être utilisée à vide. Ainsi, une personne arrivant en centre-ville pour faire ses courses pendant quelques heures sera davantage encline à renvoyer la voiture chez elle plutôt qu’à lui payer une place de parking. Un quart des voitures circuleraient en réalité à vide, d’où une hausse du trafic et de la congestion dans les villes.

Un recours à la voiture systématique

Enfin, en plus d’augmenter le trafic et la congestion, la voiture autonome faciliterait l’accès à la voiture pour tous. Des personne n’ayant pas le permis de conduire ou n’étant plus en capacité de conduire pourraient utiliser les voitures autonomes, comme par exemple les enfants ou les personnes âgées. L’accès à la voiture pour tous sera facilité et l’on peut ainsi s’attendre à une diminution réelle de l’utilisation des transports en commun si des dispositions ne sont pas prises par les instances publiques.

Vers une technologie collaborative adaptée pour une décongestion des villes

Mieux utiliser la technologie pour améliorer la circulation

Face au scepticisme de certains détracteurs de la voiture autonome, une étude allemande, menée dans une ville de 132 000 habitant au nord de Munich démontre que si toutes les voitures étaient autonomes et la gestion du trafic automatisée. Ces voitures seraient équipées de robots parfaitement capables d’adapter leur vitesse aux feux de circulation et à leur environnement.

Pourquoi un tel gain de temps tandis que d’autres s’accordent sur le fait que les voitures autonomes augmenteraient les embouteillages en milieu urbain ? Le simple fait d’automatiser la circulation dans le trafic en connectant les voitures entre elles à un réseau en serait la cause. L’étude prend également en compte le fait qu’il y aurait même plus de voitures en circulation puisque des robots-taxis feraient concurrence aux transports locaux pour la mobilité des enfants et des personnes âgées, notamment.

Une autre étude scientifique réalisée stipule que les voitures autonomes sont en fait capable d’éviter les embouteillages. Là où, dans un bouchon, un humain a tendance à freiner et accélérer fortement et à vouloir coller le pare choc de la voiture qui le précède, la voiture autonome a un comportement beaucoup plus adapté et possède un effet bénéfique sur les vagues de ralentissement (c’est l’effet accordéon dans les bouchons). L’étude montre également que 5% de voitures autonomes dans des embouteillages actuels permettraient une réduction des bouchons.

Conduite autonome et partage, deux clefs de la décongestion urbaine

Dans un monde individualiste, la voiture autonome pourrait être vue comme une opportunité d’inciter les citadins à une nouvelle forme d’autopartage et de covoiturage.

On a vu avec BlablaCar et l’essor des sites de covoiturage que les êtres humains étaient et à partager leurs véhicules pour une économie plus humaine et plus respectueuse de la planète.

Nombre moyen de km annuels effectués par un véhicule non-partagé13 230 Km
Nombre moyen de km annuels effectués par un véhicule partagé58 000 Km

La voiture autonome pourrait donc être mise à disposition de tous avec pour résultat, la baisse des bouchons en milieu urbain, par la baisse du nombre de véhicules en circulation.

Le problème qui demeure encore de nos jours à propos de la voiture autonome réside dans le nombre de lois et le type de lois à mettre en place pour encadrer l’utilisation. Si les voitures autonomes sont prêtes à être lancées sur le marché, le cadre juridique lui, n’est pas encore clairement établi.

Si le défi de la voiture autonome ouvre de nombreux horizons, il ne pourra être lancé que dans une économie structurée par des lois et qui acceptera de mettre en commun des voitures pour une optimisation de la gestion de la circulation et du trafic.