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Un peu comme l’Allemagne, la Belgique est un pays attractif pour les voitures d’occasions. Véritable carrefour des échanges de voitures en Europe, le choix est vaste et les prix sont faibles dans ce pays dont le stock de voitures d’occasions est très important ! Trouverez vous LA bonne affaire de l’autre coté de la frontière, ou le risque d’arnaque est trop élevé ?

Pourquoi aller en Belgique pour une auto ?

Aller en Belgique, c’est en premier lieu intéressant pour obtenir un prix plus faible pour une auto ! On observe qu’en Belgique, il y a des différences sur les prix des voitures neuves comparé à la France. Si la différence est quasiment nulle sur les petites voitures, elle grandit à mesure que le prix de l’auto que vous convoitez s’élève, et en moyenne, on observe des différences qui peuvent aller de 5% à 20%, hors remise !

De ce fait, le marché de l’occasion suit la même tendance. Une voiture vendue 10% de moins en neuf qu’en France subira une décote au moins similaire à celle qui sévit en France, voir plus importante car le marché de l’occasion belge est très concurrentiel. De ce fait, on se retrouve souvent avec de belles différences en occasion sur certains modèles, et les différences de prix peuvent parfois atteindre les 25%. De plus, en Belgique, comme dans les autres pays européens, vous pourrez trouver des déclinaisons de certaines voitures qui n’existent pas en France. Chaque marché ayant des attentes différentes, certaines motorisations ou certaines finitions n’existent pas en France mais existent dans d’autres pays. Vous aurez donc l’occasion de trouver des voitures très rares voir inexistantes en France si vous passez la frontière au nord des Hauts-De-France, et acheter pas cher !

Comme pour l’achat d’une voiture en Allemagne, nous vous conseillons de vous orienter vers des voitures plus onéreuses ou des voitures de prestige telles que des Audi (A6, Q7), BMW (Serie 3, Serie 5, X5) ou Mercedes (Classe C, Classe E), et de préférence des modèles essence. Vos chances de réaliser une belle économie seront plus grandes. Il semble tout de même que de belles affaires sont réalisables sur des voitures de milieu de gamme récentes comme des Renault Captur, Scenic, Kadjar, des Peugeot 508, 3008, ou des Citroën C4, C5, etc…


Faites de bonnes recherches pour faire une bonne affaire

La Belgique a un avantage indéniable comparé à l’Allemagne, surtout dans sa partie sud : on y parle Français. La partie wallonne du pays qui est francophone a l’avantage d’être beaucoup plus facilement accessible lorsque l’on souhaite acheter une voiture d’occasion moins chère. Pour la partie nord, c’est plus compliqué, car la Flandre est néerlandophone, tandis que l’Est, proche de l’Allemagne, est germanophone. Si vous pouvez être aidé dans vos démarches d’achat dans ces deux régions ou que vous parlez les langues citées, vous pourrez les explorer. Sinon, vous devrez probablement vous contenter de recherches dans le sud du pays.

Pour effectuer une bonne recherche, fixez-vous un modèle qui vous intéresse, une motorisation et finition, une année et un kilométrage de référence. Regardez d’abord le marché français en scrutant les annonces sur les principaux sites (Leboncoin, Lacentrale, Autoscout24, …) avant de regarder en Belgique et comparez ensuite pour voir les économies réalisables. Vérifiez que les voitures que vous consultez disposent bien des mêmes finitions et d’équipements équivalents, car des différences peuvent exister entre deux pays pour une même auto, comme c’est le cas en Allemagne par rapport à la France (les voitures Allemandes sont parfois moins bien équipées d’origine).

Déterminez les frais de rapatriement de l’auto

Une fois que vous repérez des véhicules dont la valeur comparée est avantageuse, scrutez les frais inhérents à un rapatriement en France : en effet, ramener une voiture hors de France est un acte onéreux et relativement long, même si ce n’est pas réellement compliqué à faire. Pour espérer faire un bénéfice par rapport à un achat en France, il faudra que la différence soit réelle, car des frais vont s’ajouter au prix de l’auto :

  • Des frais d’importation et d’immatriculation, de l’ordre de quelques centaines d’euros
  • Des frais de déplacement pour voir la voiture et la récupérer, de l’ordre de quelques centaines d’euros, tout dépendra de votre localisation
  • Des frais annexes qui peuvent s’ajouter : une ré-immatriculation, une assurance provisoire… qui peuvent rapidement faire grimper la facture d’un bon millier d’euros.

Un exemple d’importation de voiture belge émanant du site Le Point chiffrait les frais totaux à près de 2000€ pour une voiture d’environ 11000€, mais ces frais peuvent être ramenés sous les 1000€ selon les cas.

Pensez également que lors d’une revente, une voiture issue d’une importation se vendra toujours moins chère, avec une différence moyenne d’environ 5%.


Déjouez les arnaques pour acheter sereinement

Acheter dans un pays étranger, c’est s’exposer à des risques quant à l’achat d’une voiture. On ne dit pas par là qu’il y a plus de mauvaises voitures à l’étranger, mais simplement qu’on sera peut être moins vigilants ou moins alertes dans le cadre d’une vente hors de nos frontières. Comme dit plus haut, si vous en avez la possibilité, traitez avec un concessionnaire francophone. Évitez le garage du coin et adressez vous de préférence à un professionnel qui est habitué à effectuer des exportations de voitures.

Faites toujours attention aux voitures aux prix trop alléchants et regardez le sérieux de la concession, si c’est une concession de la marque par exemple, c’est un signe rassurant. Si vous souhaitez connaitre l’historique d’une voiture dans son réseau constructeur, vous pouvez contacter directement la marque pour avoir des informations grâce au numéro de châssis (si vous trouvez une Opel par exemple, appelez Opel France pour essayer d’avoir des informations sur la voiture).

Si vous allez dans les régions qui ne sont pas francophones, offrez vous les services d’un expert automobile polyglotte pour contrôler la voiture et discuter avec le vendeur pour vous. Certains services proposent d’ailleurs de s’occuper de ces démarches pour vous. Cela réduira le risque d’acheter une voiture douteuse ou trafiquée ! En plus de cela, vérifiez toujours les factures d’entretien, et leur correspondance avec le carnet d’entretien. Passez votre chemin si la voiture que vous convoitez ne dispose pas de ces éléments.

Les démarches administratives à respecter pour importer une voiture belge

Même si nous parlons la même langue, nos amis belges n’ont pas le même système administratif que nous et nous ne sommes pas en mesure de faire immatriculer une voiture belge de la même manière qu’une voiture française. Pour ce faire, il faut remplir un certain nombre de démarches :

  • La première démarche consiste à se procurer un quitus fiscal. Celui-ci s’obtient en déclarant l’achat de la voiture au centre des impôts duquel vous dépendez sous 15 jours avec votre certificat d’immatriculation (formulaire rose, la carte grise), le contrat de vente (facture d’achat ou certificat de cession), votre carte d’identité et un justificatif de domicile de moins de 3 mois.

Une fois votre quitus fiscal récupéré vous pourrez montrer que vous êtes en règle et que vous avez assumé le coût de la TVA sur la voiture (la voiture doit avoir plus de 6 ans ou plus de 6000km).

  • La seconde démarche consiste à récupérer vos plaques d’immatriculation et la carte grise. Pour cela il faut aller à la préfecture avec votre pièce d’identité, un justificatif de domicile de moins de 3 mois, le contrat de vente, le formulaire rose (la carte grise belge), le quitus fiscal, un CT valide si la voiture a plus de 4 ans, un certificat de conformité européen (à demander au constructeur) et une attestation du kilométrage de la voiture, c’est le certificat Car Pass.

Vous devez vous procurer une carte grise française dans un délai d’un mois maximum après la date d’achat de la voiture. Consultez le site de l’ANTS pour retrouver la liste des documents nécessaires pour cette déclaration.

Ainsi, l’achat d’une voiture en Belgique peut s’avérer être intéressant. Attention tout de même, car comme tout achat à l’étranger, il comporte des risques. Etudiez bien le marché français avant de vous lancer, car vous pouvez trouver de bons véhicules sans franchir la frontière. Pensez par exemple à consulter les voitures à vendre chez CapCar ! Et si vous trouvez une voiture en Belgique, faites les calculs avec les frais annexes pour voir si c’est toujours intéressant !