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La remise de 10 centimes à la pompe a pris fin le 1er janvier 2023. La fin des ristournes de Total Energies et de l’Etat fait bondir le prix de l’essence de 19 centimes. Cette hausse, même attendue, s’avère douloureuse pour les automobilistes qui n’ont d’autre choix que voir leur facture s’élever. Quelles sont les conséquences d’une telle mesure et y-a-t-il des alternatives ?

Des conséquences défavorables aux automobilistes qui laissent place …

Fin des aides de l’Etat et de TotalEnergies

Les prix affichés à la pompe, au début du mois de janvier 2023, renouent avec les plus hauts niveaux jamais rencontrés en juin 2022. Pour rappel, à cette période, le prix d’un litre de sans plomb 95 coutait en moyenne 1,96 euros (avec un pic à 2,10 euros) et le prix d’un litre de gazole a atteint 2,13 euros pour une moyenne à plus de 2 euros.  

Actuellement, les prix ne cessent d’augmenter avec une moyenne établie depuis le 1er janvier 2023 à 1,86 euros pour le SP95 et à 1,91 euros le litre de gazole. Selon le Ministère de la Transition Écologique. Cette hausse constatée depuis le 1er janvier et nettement plus sensible que celle apparue mi-novembre. A l’époque le prix du litre de gazole s’était envolé de 10,4 centimes et de 13 centimes pour celui de l’essence. 

Cette hausse ne s’explique par un coût des matières premières plus cher. En effet, le prix d’un baril de Brent s’échange actuellement autour de 80 dollars, lorsqu’en juillet 2022 le prix était fixé à 100 dollars le baril. Les prix sont susceptibles de continuer leur ascension vers la barre des 2 euros le litre, ils nous tiennent en haleine. 


Quelles conséquences pour les automobilistes Français ? 

Les ristournes de l’Etat concernant le prix affiché à la pompe sont remplacées par un chèque. Ce nouveau dispositif s’adresse aux 10 millions de Français les plus modestes. Ils recevront une aide de 100 euros pour compenser la hausse des prix. A l’instar de la France, d’autres pays européens ont mis en place des mesurer visant à contenir l’inflation du prix de l’essence. Pour rappel, une ristourne de 30 centimes du prix de l’essence au litre était appliquée en station du 1er septembre au 1er novembre, puis de 10 centimes sur les mois de novembre et décembre. Soit en agissant directement sur le prix de l’essence comme c’était le cas jusqu’au 1er janvier 2023, soit en agissant a posteriori en intervenant auprès des ménages les plus modestes. 

Que ce soit en Italie, Espagne, Allemagne ou même en Hongrie tous les gouvernements sont intervenus en réduisant le prix à la pompe. Ils se retrouvent dans la même situation que la France avec la flambée du prix des carburants. Une augmentation que l’on peut mettre le dos de la fin des aides de l’Etat et du niveau de la demande d’essence qui a augmenté fin décembre 2022. 

… aux alternatives durables

Suite à la hausse du prix des carburants en 2022 et particulièrement en ce début d’année 2023 les automobilistes se contraint de trouver de nouvelles alternatives au risque de voir leur facture s’accroitre. Si certains font le choix de limiter leur trajet, d’autres cherchent des alternatives au niveau des carburants. Si l’électrique est une option, qu’en est-il du bio-éthanol E85. Son prix au litre affiche désormais la barre des 1 euro au litre ! Doit-on voir dans l’éthanol un avenir durable et surtout une alternative à l’essence ?


Composé de 85% d’éthanol et de 15% d’essence, le Bio-éthanol E85 est utilisé principalement dans les véhicules à essence flex-fuel. Ce carburant est produit à partir de matières premières végétales (maïs, le blé et betterave à sucre). Le Bio-éthanol est donc une source de carburant renouvelable et écologique. En effet, l'éthanol réduit la dépendance aux énergies fossiles et participe à la réduction des émissions de gaz à effet de serre.


Le bio-éthanol, est-ce une réellement alternative ?

1) Il faut comparer rendement et prix au litre 

2) Il faut tenir compte de la consommation de carburant de votre véhicule. 

3) Il faut tenir compte des frais des réparations du véhicules roulant à l’éthanol


Exemple : Une autonomie du véhicule en baisse. Par exemple, si vous faites un plein de 40 litres d’essence, vous pouvez rouler environ 570 kilomètres avec une consommation de 7L/100 kilomètres. Le bio-éthanol consomme 25% de plus, soit dans cet exemple 8,25L/100 kilomètres et une autonomie de 485 kilomètres. Donc une autonomie de presque 100 kilomètres de moins. Si le prix de l’essence est de 1,85 euros, le plein ici est de 74 euros pour 570 kilomètres. En ce qui concerne, l’ED 85 le plein est à 38 euros pour 485 kilomètres. La différence d’autonomie est de 85 kilomètres, après un bref calcul, le coût de ces 85 kilomètres à l’éthanol est de 6,67 euros. 

Donc, rouler 570 kilomètres à l’essence coûte 74 euros contre 44,67 euros pour l’éthanol 


En résumé, il est difficile de dire si rouler à l'éthanol est rentable ou non en prenant en compte les augmentations récentes des prix, sans avoir des informations précises sur le coût de l'éthanol (qui continue de varier), le rendement de l'éthanol, la consommation de carburant de votre véhicule. Néanmoins, le prix au kilomètre est de 0,078 centimes pour l’ED85 et de 0,13 centimes pour le SP95, vous aurez cependant besoin d’un arrêt supplémentaire pour parcourir ses 570 kilomètres si vous roulez à l’éthanol


et l’électrique ? 


Une étude récente montrent que la voiture électrique émet, en Chine (où roulent la moitié des voitures électriques dans le monde), 70% des émissions de CO2 d'une voiture thermique traditionnelle. C'est 30% de gain, mais on est loin du miracle écologique annoncé ! En effet, sur l’ensemble de son cycle de vie, la voiture électrique émettra davantage de CO2 que son homologie thermique. Si une voiture électrique coûte neuve 22 000 euros, cette somme ne revient pas aux travailleurs Français car les voitures sont produites en dehors de la France. 


Les voitures électriques ne sont pas une solution durable à long terme car elles dépendent encore d'une source d'énergie qui n'est pas renouvelable: l'électricité. En outre, leur production nécessite des matières premières rares et leur recyclage est complexe et coûteux. La production de la batterie rejette davantage de particule de CO2, à cause de son principal composant ; le lithium. L'expansion rapide des voitures électriques peut également causer des problèmes de surcharge électrique. Et la situation de disponibilité et d'accès à des bornes de recharge encore limitée.