Le mandat cash : risques d’arnaques pour les vendeurs
Cela se passe sur des sites de ventes entre particuliers tels que « Le Bon Coin » par exemple. Ce sont souvent les fameux mandats Western Union. Le propriétaire de la voiture étant en déplacement, il ne vous sera pas possible de le rencontrer, et d’ailleurs celui-ci est pressé et réclame un paiement par mandat cash urgent.
Avant d’aller plus loin, il faut comprendre qu’un transfert d’argent par mandat cash, postal ou international, permet d’envoyer ou de recevoir de l’argent à une personne, mais il n’est pas dédié aux transactions commerciales. Généralement, ceux qui l’utilisent sont des personnes qui ne disposent pas de compte en banque ou qui ne disposent pas de papiers administratifs tels qu’un justificatif de domicile.
L’acheteur se rend au bureau de poste ou dans un bureau Western Union pour payer le montant de la transaction avec sa carte bancaire ou en espèces, puis transmettra le numéro du mandat cash au vendeur qui pourra alors retirer l’argent immédiatement n’importe où ailleurs dans le monde. Ce dernier, muni d’une fausse pièce d’identité et sans laisser de traces, récupérera l’argent et ne livrera jamais le véhicule. Le dépôt de plainte au commissariat ne permettra pas de l’identifier et l’acheteur ne reverra jamais la somme versée. Comme il n’y a pas moyen de sécuriser ce type de transaction, le mandat cash est à proscrire dans tous les cas lors d’une transaction de voiture d’occasion entre particuliers !
Le mandat cash : risques pour les acheteurs
L’arnaqueur passe une annonce sur un site internet ou dans un journal : cette annonce vise à attirer les gens qui cherchent un logement, ou veulent acheter un bien d’occasion, etc.
Un acheteur ou locataire potentiel prend contact avec l’annonceur, ignorant que c’est un arnaqueur. L’arnaqueur finit par persuader son interlocuteur de lui envoyer un mandat cash d’un certain montant. Les arnaqueurs au mandat cash justifient le mandat par divers prétextes : se garantir au cas où leur interlocuteur serait malhonnête, obligation d’avancer des frais divers, besoin de payer une caution, nécessité de percevoir une avance ou un acompte sur le prix à encaisser, faire bénéficier l’interlocuteur d’une préférence sur d’autres candidats à la location, etc.
Un motif souvent invoqué est l’impossibilité de se déplacer dans le lieu où se trouverait l’arnaqueur, d’où la soi-disant nécessité de recevoir de l’argent à distance. Les arnaqueurs font souvent appel à des sentiments de pitié : ils se disent malades, ou infirmes, ou seuls.
Parfois, l’arnaque au mandat cash consiste à demander des dons purs et simples : on fait appel à la compassion de la victime en évoquant la misère dans une région, une épidémie dans un pays sous-développé, etc.
Certaines arnaques s’apparentent à des propositions de placements financiers, voire à des jeux d’argent : l’arnaqueur affirme que si son interlocuteur verse tant d’argent, il en gagnera ensuite beaucoup plus. Les coordonnées fournies par l’arnaqueur sont fausses ou incomplètes. Elles lui permettent simplement de percevoir le mandat cash avant de s’évanouir dans la nature. Au bout du compte, la victime ne voit jamais la couleur du soi-disant appartement, ou du soi-disant bien d’occasion, ou des prétendus rendements, etc.