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Acheter une voiture est un investissement important. Passer par le marché de l’occasion permet d’acquérir un véhicule moins cher que si l’on décide de l’acheter neuf, tout en faisant une bonne affaire, à condition cependant de bien vérifier les points clés de la voiture avant de l’acheter. Voici une liste non exhaustive de 10 points importants à contrôler pour une transaction en toute sérénité.


1. Vérifier l’entretien de la voiture

Le premier point auquel il faut faire attention concerne l’historique de la voiture, c’est-à-dire le suivi qui a été fait sur la voiture et les révisions qui ont été effectuées. Pour cela, fiez-vous aux factures et aux tampons du carnet d’entretien. Si le propriétaire n’a ni l’un ni l’autre, ce n’est pas très bon signe. Vérifiez aussi la provenance de l’auto, si c’est une auto française ou d’importation (une voiture d’Allemagne ou d’Espagne par exemple).

Un contrôle technique à jour pour la vente est une bonne preuve que le vendeur est prêt à vendre, mais il ne peut se substituer aux factures d’entretien, ce n’est qu’un rapport stipulant que l’auto remplit les conditions nécessaires à sa circulation sur route !

De plus, chaque marque a ses spécificités, pensez donc à vérifier en amont celles du véhicule que vous convoitez. Par exemple, chez Audi, un entretien Long Life est suggéré tous les 30 000 km ou bien tous les 2 ans si les 30 000 km ne sont pas atteints.

Le constat est le même dans les différentes marques du groupe Volkswagen (VW, Skoda, Seat…). Vérifiez les intervalles d’entretien si vous souhaitez acheter un véhicule d’une autre marque (Citroën, Peugeot, BMW, Mini, Opel, Nissan…). Il y a aussi une différence de périodicité entre une voiture essence et une voiture diesel.


Vous pouvez aussi effectuer un entretien intermédiaire (vidange et contrôles) pour vérifier que tout est à jour et qu’il n’y a pas de pièces à changer. Si le vendeur a effectué ses entretiens lui-même vous n’avez aucune garantie sur l’opération effectuée et les pièces utilisées peuvent être d’une qualité inférieure à celles d’un concessionnaire ou un garagiste.

Des factures de pièces pourront rassurer mais ne vous indiqueront pas les compétences de la personne qui a fait les entretiens. Voyez si le vendeur a préparé sa vente : s’il a déjà préparé un certificat de cession ou un certificat de non gage c’est qu’il veut vraiment vendre et ce sont de bons points.

2. Observer l’état des consommables

Demandez bien les factures des pièces et des consommables changés. Cela vous permettra d’avoir une idée de ce qu’il y a à prévoir (changement du kit de distribution, des plaquettes et des disques de frein, des pneus…) et donc des frais supplémentaires à prévoir dans l’année suivant l’achat.

Il faut savoir que certaines pièces telles que la courroie de distribution doivent être changées à partir d’un certain nombre d’années ou de kilomètres (variable selon les modèles et constructeurs) et que le cout de cette opération peut être élevé (jusqu’à 1 000€ pour les marques premium). Utilisez ces observations sur l’état de l’auto que vous visez pour ajuster le prix face à l’acheteur.

Si vous ne savez pas comment apprécier l’état d’usure des consommables, vous pouvez regardez nos articles détaillés sur les plaquettes de frein et sur les pneus.


3. Exclure les voitures accidentées

Assurez-vous que la voiture que vous souhaitez acheter n’a pas été accidentée. Si dans les factures que vous montre le vendeur vous notez des changements de phares, de pare-brise, ou d’éléments de carrosserie, cela doit vous rendre vigilant.

Bien sur, ces éléments auront pu être changés pour d’autres raisons, mais ce sont les plus touchés lors d’un choc. Vérifiez aussi bien l’alignement des pièces de carrosserie.

Des changements de pièces peuvent être dûs à un choc anodin comme un léger accrochage, mais cela peut aussi être dû à un accident plus sérieux durant lequel certaines pièces mécaniques de la voiture , ou le châssis ont pu être touchés. Il faut savoir qu’une voiture accidentée vieillit moins bien qu’une voiture lambda et sera beaucoup plus difficile à revendre.


4. Confirmer les numéros de série de la voiture

Un point « administratif » à contrôler est le numéro de série du véhicule. Il est inscrit sur la carte grise, sur l’étiquette qui se situe sur l’une des portières avant de la voiture, ainsi que frappé sur le châssis.

Ces 3 numéros doivent être identiques, sinon cela indique une voiture volée – et vous n’avez a priori pas envie d’acheter une voiture volée ! C’est un point systématiquement contrôlé par les Agents CapCar, car il est très important que la voiture que vous avez sous les yeux corresponde bien à ce qui est écrit sur le certificat d’immatriculation.


5. Juger l’état de la carrosserie

La carrosserie est à regarder attentivement, même si l’état de celle-ci n’est pas l’élément le plus important. Si l’extérieur est un peu rayé ou cabossé, l’état mécanique du véhicule n’est en général pas affecté. Le côté esthétique de la voiture n’est pas primordial mais permet d’observer si le propriétaire prend soin de sa voiture.


Par exemple, s’il y a un peu de mousse sur les joints des fenêtres cela signifie souvent que la voiture dort à l’extérieur et non dans un garage. Une voiture reposant en intérieur aura généralement un aspect plus frais. Des « pocs » de portière et des pare-chocs abîmés indiquent une utilisation très citadine. On pourra retrouver sur des voitures qui ont fait de la route ou de l’autoroute des traces de gravillonnage plus marquées sur la face avant.

Il faut aussi mettre en regard le nombre de défauts relevés avec l’âge du véhicule. N’attendez pas le même état d’une voiture de 7 ans et d’une voiture de 3 ans.

En revanche, il faut prendre en compte que le coût de réparation d’une rayure ou d’un enfoncement ne sont pas les mêmes selon la voiture et doivent être sujets à une décote en conséquence (c’est moins grave sur une petite Renault Twingo que sur une grosse BMW Série 3 ou une Mercedes Classe A !).

La carrosserie sert aussi à constater un accident qui n’aurait pas été mentionné par le vendeur : si vous observez des portières qui ne sont pas bien alignées, un coffre qui ne se ferme pas sans forcer ou autre, méfiez-vous, la voiture a peut-être été accidentée !

6. Connaître les causes de certaines anomalies

Le meilleur exemple pour expliquer ce point concerne les pneus ! Il ne faut pas oublier de contrôler leur usure en profondeur mais également leur usures respectives : il faut une usure identique pour les deux pneus avant et les deux pneus arrière. Une usure inégale à l’avant où à l’arrière peut avoir plusieurs causes, par exemple un défaut dans le parallélisme.

De même, des suspensions sautillantes peuvent annoncer un remplacement imminent, tout comme une boite de vitesse accrocheuse ou un embrayage qui patine, signes de pièces fatiguées. Ce sont donc des coûts éventuels qui se rajoutent pour effectuer la remise en état.

Inspectez aussi l’usure des plaquettes et disques de freins. Si vous voulez connaître d’autres trucs et astuces, demandez-le à nos Agents, leur expérience leur a permis de voir passer beaucoup de cas de figure différents.

7. Faites la chasse aux modifications

Vérifiez que la voiture est d’origine. Il est important de ne pas se diriger vers une voiture modifiée ou « tunée», donc pas de moteur trafiqué ni de modifications douteuses ! Avoir une voiture d’origine est indispensable pour éviter les problèmes d’assurance, de refus de garantie et les vices cachés.

Par exemple, si vous notez que les jantes ne sont pas d’origine, renseignez-vous sur ce que le propriétaire a changé sur la voiture. Des jantes modifiées peuvent juste traduire une volonté du propriétaire de modifier l’aspect extérieur de la voiture, sans pour autant qu’il ait modifié toute la voiture. Demandez lui ce qui l’a poussé à le faire (pose d’une monte de pneus hiver, envie de changement, look…), cela vous donnera de bons éléments. Faites attention également aux voitures ayant subi des préparations moteur (échappement, admission, reprogrammation, turbo,…). Si une voiture de ce type vous intéresse, assurez-vous du sérieux de la préparation et achetez le cas échéant en connaissance de cause.

8. Faites parler l’intérieur

Un autre point à examiner est l’état intérieur de la voiture. La présence de tâches ou bien de traces d’usure sur les sièges donne des informations sur la voiture : cela peut nous être utile pour savoir si l’auto a été bien entretenue, ou si au contraire elle a reçu un traitement peu favorable.

L’état de l’intérieur aura au même titre que l’état de l’extérieur un impact sur le prix de revente. Une tâche sur un siège peut déranger certains mais ne va pas poser de problèmes pour d’autres. Si vous visitez une auto avec un kilométrage contenu mais dont l’intérieur semble usé (sièges, volant, levier de vitesses marqués) faites attention, le kilométrage affiché pourrait ne pas correspondre au kilométrage de l’auto.

Si lors de l’observation de l’intérieur il vous semble que les informations sur le kilométrage ne concordent pas avec l’usure classique d’une voiture de ce kilométrage, passez votre chemin ou posez des questions sur le passé de l’auto.


Cela reste à nuancer bien sûr car à partir de 50 000km, le caoutchouc des pédales est un peu usé tout comme les tapis de sols par exemple. De leur coté, nos inspecteurs savent déchiffrer tous ces signaux durant l’inspection poussée qu’ils effectuent.

9. Faites un essai routier pour valider l’auto

Faire un essai routier (d’au moins 15 minutes) est le meilleur moyen de vérifier qu’il n’y a pas de bruits étranges, que la tenue de route est bonne. Les vitesses doivent passer sans accroc, l’embrayage avoir une résistance normale, et vous ne devez pas sentir de vibrations suspectes.

Si pendant votre essai, un voyant s’allume, poussez l’analyse plus loin. Parfois, cela peut recouvrir d’un défaut mineur, mais qui vous mettra dans une situation de force pour négocier. Assurez-vous que tout fonctionne, que les clignotants et les phares sont en état de marche, tout comme les essuie-glaces, les vitres électriques, la climatisation, le gps ou l’autoradio.

Vous pouvez aussi vérifier l’état et l’étanchéité de la capote ou du toit ouvrant si le véhicule que vous convoitez en est équipé.


10. N’ayez crainte, ouvrez le capot !

Contrôler certains points mécaniques est indispensable. Suite à l’essai routier, ouvrez le capot afin de vérifier qu’il n’y a pas d’odeurs inhabituelles (huile, liquide de refroidissement…). N’oubliez pas de vérifier qu’il n’y a pas de trace d’huile sur le moteur, cela se traduit par de la poussière et une surface graisseuse.


Vous pouvez aussi vérifier qu’il n’y a pas de fuites d’huile, elles se constatent aisément puisqu’au bout de quelques heures de stationnement, une tache se forme en dessous de la voiture.

Vérifiez les niveaux que vous pouvez contrôler visuellement, s’ils sont bons, cela veut dire que l’acheteur semble les faire, s’ils sont bas, cela prouve une attention moyenne.

Contrôlez également que les protections du moteur sont bien présentes sous la voiture, voire que les soubassements ne sont pas rouillés si vous le pouvez.


11. Et encore beaucoup d’autres choses !

10 points ne suffisent évidemment pas mais vous donneront une première idée de la voiture que vous avez devant vous ! Comme l’inspection est souvent difficile lorsque l’on ne s’y connait pas, vous pouvez aussi faire confiance à un professionnel pour acheter votre voiture d’occasion en toute sérénité.

Chez CapCar, toutes les voitures en vente passent un examen approfondi comprenant 200 points de contrôle rigoureux. Grâce à cela, nous les garantissons toutes pour un minimum de 6 mois ! Cliquez sur les liens si vous souhaitez en savoir plus ou consulter nos véhicules d’occasion en vente.